L'anesthésie locale en chirurgie des cancers du sein : une avancée majeure en France

Moins risquée, moins invasive, sans-contre indication, cette innovation correspond aux attentes des patient(es).
Tumorectomie du sein sous anesthésie locale

L'anesthésie locale allège le parcours de soin des patientes opérées d'un cancer du sein : réveil facilité, séjour écourté, peu de nausées ... Les patientes interrogées sont très largement convaincues !

« Encore deux mois après, je reste subjuguée par la technique, séduite et impressionnée. Je n'aurais jamais pensé que ça puisse être si facile. J'ai d’habitude du mal à lâcher prise mais là on m'a parlé avec une tonalité appropriée, on m’a mis ma musique. Je n'ai pas eu le temps d'appréhender. Et puis je rentrée chez moi très rapidement »

« L’anesthésie locale, fantastique !  C'est bizarre de dire que je me suis sentie si bien après l’intervention, non ? »

« Moi qui appréhendais les anesthésies générales à cause de réveils compliqués, j’ai été totalement convaincue. »

(Enquête menée auprès de 32 patientes - septembre 2022).

Le chirurgien cancérologue Dr Julien SEROR, et le médecin anesthésiste-réanimateur, Dr Marie-Laure CITTANOVA ont développé un protocole innovant en France en mars 2022, à la Clinique Saint Jean de Dieu, dans un objectif de désescalade thérapeutique.

« Nous proposons la même chirurgie avec la même qualité carcinologique avec des doses d’anesthésiques très notoirement inférieures à celles de l’anesthésie générale. Les patientes arrivent à pied et repartent à pied de la salle d’opération. Elles sont conscientes sans ressentir la
douleur, ce qui leur permet d’être actrices de leur prise en charge »
, observe le Dr Julien Seror.

Son binôme, la Dr Marie-Laure Cittanova, ne voit que des avantages à de cette nouvelle procédure : « Ce nouveau protocole limite les inconvénients et les risques liés à l’anesthésie générale ainsi que les troubles cognitifs parfois induits par l’anesthésie générale chez
les personnes âgées. Cette nouvelle procédure balaye les réveils difficiles et l’angoisse de ne pas se réveiller liée à l’anesthésie générale dans l’imaginaire des patientes. »

Cette nouvelle prise en charge a fait l’objet d’une étude préliminaire sur 95 patientes opérées sous anesthésie locale versus un groupe de 95 patientes opérées sous anesthésie générale en début d’année. Il en ressort que les patientes retournent plus rapidement à leurs activités habituelles quand elles ont été opérées sous anesthésie locale. Le séjour en salle de réveil est extrêmement court. Il s’élève à 12 minutes en moyenne versus 55 minutes pour les patientes opérées sous anesthésie générale. La durée de présence au bloc et dans leur chambre est elle aussi plus courte, ce qui permet aux patientes de bénéficier d’une réhabilitation plus rapide.

Découvrez cette nouvelle technique, échangez avec les médecins et des patientes, lors de notre conférence-échanges sur la désescalade thérapeutique, jeudi 20 octobre à 19H30.

Prochaine étape : une étude plus complète qui fera l’objet d’une parution scientifique et comprendra notamment une évaluation systématique de la satisfaction des patientes.

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